une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mardi 29 mars 2011

le poste partout


Le beau temps arrive,
Les jours rallongent,
Les oiseaux chantent,
Les lions rugissent,
Les vaches meuglent,
Les éléphants barrissent
Et les moustiques piquent.
Il est temps de mettre les voiles et de rallier le grand nord. Je dois être au plus tard à Beauvais, jeudi cinq mai, à cinq heures cinq avec un pinceau à la main. Sinon, je n’ose pas dévoiler sur un lieu public, les sévices corporels et psychologiques que votre humble serviteur risque de subir, s’il arrive à cinq heures six. Je rappelle, et j’appelle à ceux qui l’ignoraient que ma chère et tendre (lorsqu’elle ne frappe pas) est, entre autre ceinture noire de karaté.


Demain, et aujourd’hui pour ceux qui consulteront le blog demain, et hier pour ceux qui ouvriront la page jeudi, j’ai compris, je cesse. Je reprends le fil de mon idée. C’est carrément un sac de nœuds. Patience !  Où est le bout. Le voilà, je le passe en dessus, puis sur le côté droit, dans la boucle. Rien à faire, je suis trop énervé pour démêler ce foutoir sans nom. Je recommence à zéro.
Demain, nous allons nous rapprocher de l’embouchure du Tage. Ainsi, lorsqu’une baie météo, très très large, sera ouverte, force 3, 4 sans rafales, sans vagues, avec une température moyenne de 21° Celsius, nous prendront la direction de la France.  


Nous ne sommes pas à venise. pourtant en arrière plan,
 la batisse ressemble étrangement au Palazzo Grassi

C'est tout simplement les gros coefficients


Le tage à 50 km en amont

Un ancien bateau de transport de marchandise


Pour remplir la caisse de bord, je suis prêtre à tout

J’ai du vague à l’âme. Plus précisément, je fais une crise de book blues. J’ai achevé mon quatrième roman ce matin. Depuis, je pleure, je tourne en ; impossible de tourner en rond dans un bateau. J’ai le cerveau qui s’effiloche. Le moral est dans un coin avec la serpillère. J’ai des palpitations, et une envie de vomir qui n’a aucun rapport avec les moules que j’ai mangé hier, pêchées la semaine dernière et stockées au soleil. Bref, je ne suis pas loin de la dépression du post-partum.  
Alors, une idée lumineuse ; j’écris lumineuse par automatisme. Il fait jour et je ne sais donc pas si elle brille. Une idée m’a traversé l’esprit sans se faire renverser. Je me suis dit :
- Le blog. Le blog que tu as délaissé. De l’autre côté de l’écran il y des personnes qui prennent le temps de te lire, qui pensent à toi et que toi tu négliges. Ecrit leurs. L’action décrire peu soulager ta grande détresse.
Bon, je vous écris, mais je n’ai rien à dire.
 Écrire ! Les idées, elles sont sympas, mais elles ne mettent jamais les mains à la pâte. Je ne sais pas quoi raconter.
Je vais essayer.
Vivien et moi nous passons d’agréables vacances. La nourriture est bonne, l’eau de la piscine est chaude. Grosses bises à tous.

lundi 21 mars 2011

Bon anniversaire, Louise





Il était une fois, une petite des filles des bois,
Qui vivait dans une chaumière en bois, au fond des bois.
Toute la maison était en bois, la table, les toilettes, le réfrigérateur ; les habits et les draps étaient en tissu. Un tissu, évidemment, à base de végétaux, non génétiquement modifiés.
Elle chantonnait :

Je m’appelle Louise
J’aime les cerises
Je suis un petit lutin blond
Plein de rebond
C’est mon anniversaire,
A dit ma mère.

Sa mère est émerveillée par ce petit rayon de soleil, qui égaye sans faillir son quotidien.
- Maman ! Papa est-il toujours sur son bateau à naviguer sur la mer ?
- Oui, ma chérie.
Sa mère se détourne et verse une petite larme. Pour protéger sa fille, elle a inventé une histoire d’un père aventurier qui reviendrait les mains chargées de présents. La vérité est impossible à raconter à un enfin de trois ans. Son père l’a quittée pour une maitresse. (L’histoire est un petit conte. Un peu de sordide est de mise). Une maitresse sournoise, qui arrivée telle une amie, apportant réconfort et chaleur, est repartie avec son homme. Depuis ce temps, son mari en compagnie de sa bouteille, écume, non pas les océans, mais les bistrots.
Tous les voisins connaissent l’histoire de l’aventurier. Sa mère n’a pas osé confier la vérité à quiconque. Mais les voisins n’ont cure des aventures du mari. Ils ne sont pas égoïstes. Ils sont occupés à manger de l’herbe, à grignoter des noisettes, ou à nettoyer une charogne. La petite maison au fond des bois est entourée de biches, de lapins, d’écureuils, de renards, de chevreuils, et de fourmis…Les animaux ne comprennent pas les humains. Les humains ne comprennent pas les animaux.
Imaginez-vous, par exemple, dans la savane africaine. Un lion malheureux (ses lionnes ne veulent plus chasser) décide de vous confier ses problèmes. Egoïstement, vous continuez, indifférent, votre route. Pour marquer votre dédain, vous accélérez même franchement.
La maman cache sa tristesse et plante trois belles bougies en bois, dans un gâteau au chocolat. La maman ne fait que des gâteaux au chocolat. Peut-être, y a-t-il dans la forêt, des cacaoyers. Puis, la mère emmène sa fille dans la ville voisine qui n’est pas en bois, afin qu’elle choisisse son cadeau d’anniversaire.
 Louise, connaît depuis longtemps son cadeau. "Longtemps", à trois ans est quelques jours. Mais peu importe. Elle sait ce qu’elle veut. Sa mère tente de l’amener dans un magasin de jouets. Louise refuse. Elle attrape la main de sa maman, et se dirige sans hésitation vers un magasin qui n’a aucun rapport avec l’enfance, mais parfois peut renfermer des trésors qui exacerbent l’imagination. Il s’agit d’un antiquaire. Dans la vitrine se trouve son cadeau. C’est un bateau qui navigue dans une bouteille. Elle dit à sa mère en montrant l’objet :
- C’est le bateau de papa que je veux.
Sa mère déjà sceptique, le devient encore plus lorsqu’elle aperçoit le prix. Cependant sa fille semble si désireuse de l’avoir, qu’elle décide de se sacrifier.
Elles entrent toutes les deux dans le magasin.  
Le marchand, tout content de se débarrasser à prix d’or de cette horreur, se frotte les mains. La maman sort son porte-monnaie et pose sur le comptoir la somme due. L’homme saisit une pièce l’examine et la repose :
- Mais ! Les pièces sont en bois.
Louise trouve la répartie du monsieur idiote. Dans une chaumière en bois, au fond des bois, les pièces ne peuvent être qu’en bois.
Le monsieur est idiot. L’idiotie n’a jamais empêché d’aimer l’argent. Il reprend une pièce en bois et l’examine. Elle est finement sculptée, tous les détails sont délicatement représentés. C’est du travail d’orfèvre. Une seule pièce a plus de valeur que la bouteille. L’homme fait semblant d’être généreux et accepte la transaction. La maman est soulagée. Elle ne savait pas comment expliquer à son enfant de trois ans, les raisons mercantiles du refus.
La petite fille refuse que la bouteille soit enveloppée. Sa mère tente de lui prendre de peur qu’elle tombe et se blesse. Impossible, elle la tient serrée contre son cœur et, heureuse, elle dit :
- Maman ! Tu as vu. J’ai retrouvé papa. Je savais qu’il était parti naviguer dans une bouteille. Tu ne voulais pas me le dire.
La petite fille marche, en gardant serrer contre elle, ce qu’elle imagine être son père. Plus elles progressent vers la maison en bois au fond des bois, plus la petite fille étreint la bouteille. Arrivée dans la chaumière en bois, elle ne veut pas desserrer son amour pour son père. Sa mère se fâche. Elle force la petite à poser la bouteille sur la table. La petite la pose à contrecœur. Elle ne quitte pas des yeux le bateau de son père.
- Maman ! Je vois papa. Vite maman ! Papa est là.
La mère agacée et attristée par l’emprise du mensonge qu’elle a raconté à sa fille répond sèchement :
- Tais-toi et viens te laver les mains.
- Maman, papa me fait coucou.
La mère s’inquiète de la santé mentale de sa fille. Elle accourt rapidement pour l’attraper et la protéger de l’aura maléfique de la bouteille. En saisissant sa fille, elle jette un coup d’œil au bateau et, elle le voit. Elle voit son mari qui leur fait des signes avec les bras. En écoutant attentivement, elle entend le son de la voix. Elle se pince, la douleur est bien réelle. Elle comprend maintenant le sens des paroles.
- Sors-moi de cette bouteille, s’il te plait.
La maman et la fille sont folles de joie. La mère arrive avec un marteau. Le mari voyant cela, se réfugie à l’intérieur en espérant que le voilier résiste à l’amour fébrile de sa femme. Un seul coup de marteau suffit à briser sa prison de verre. Même les animaux, pourtant indifférents aux humains, ressentent une atmosphère printanière.  D’ailleurs, ne sommes-nous pas le vingt-et-un mars, jour du printemps !
Les miracles étant ce qu’ils sont, le père ne reprit jamais sa taille normale. Cela n’empêcha pas la maman de tomber enceinte.


Chapeau, quel gateau!


Il était un petit navire Il était un petit navire Qui n'avait ja-ja-jamais navigué,

Au clair de la lune, Mon ami Pierrot, Prête-moi ta plume Pour écrire un mot


Bon anniversaire, Louise

samedi 19 mars 2011

La tyrannie féminine


Le temps du retour arrive. Anneso a trouvé un appartement. Ne cherchez pas à comprendre, c’est une expression codée.
« J’ai trouvé un appartement » veux dire :
- Reviens immédiatement ! Tu as assez glandouillé. Il y a un déménagement, de la peinture, Louise à s’occuper. Moi je n’en peux plus, j’ai le ventre qui traine par terre. Et en plus, j’ai trois boulots à assumer.
Je lui ai donc répondu :
- Avec plaisir mon amour. Mais il y a un petit problème. Comment allons-nous faire pour arriver à Saint Valéry, alors qu’en visant la Martinique, nous avons à peine parcouru un dixième du trajet ? Si nous visions Saint val, en respectant la proportion, nous ne dépasserions pas Porto. (Idée de Vivien)
Donc je demande une confirmation, à ma femme aimée.
- L’appartement, l’as-tu loué à Porto ? Ce qui ne serait pas une mauvaise idée. Le bateau serait à côté de la maison.
Evidemment, la réponse est négative.
- Il serait temps que tu atterrisses ! L’appart est à Beauvais.
Je voudrais bien atterrir, mais je n’ai pas décollé. Puis sincèrement, je la trouve un peu dure. Il y a même de l’injustice dans l’air. J’essaye vainement de défendre ma cause.
- Ferdinand, il  pourrait s’occuper du déménagement. Si tu as le ventre qui traîne par terre, il en est un peu le responsable.
- Ferdinand, je le garde pour le plaisir. N’as-tu pas honte d’ergoter, je suis seule à m’occuper de tout ; trouver tes feuilles d’imposition, ton livret de famille, la grosse du divorce. Heureuse que Fabienne, ton ex, est là, pour palier ton bordel. Tu ne seras même pas là, pour l’anniversaire de ta fille.
Je réponds du tac au tac. J’ai de la répartie :
- Ce n’est pas grave. Avec l’amnésie infantile, elle aura oublié dans quelques temps. Puis, je lui raconterai, que j’étais présent et que je l’avais couverte de cadeaux. Ce qui compte, c’est le souvenir. D’ailleurs mon petit cœur, pour le prochain, nous pourrions essayer cette méthode. Nous l’oublions dans un coin pendant trois ans. Ensuite, nous lui racontons que nous avons été des parents géniaux, et nous créons ainsi d'agréables souvenirs. Je sens que je vais avoir la PMI et ASE sur le dos. It’s joke. Je tiens à le préciser, car certaines personnes prennent au deuxième degré, ce que j’écris, alors qu’il faut le prendre au premier.
Je n’ai pas le choix, il va falloir faire demi-tour.  Quel vantard, Pour faire demi-tour, il faut avancer.
J’essaye une dernière fois de chipoter.
- Mon petit cœur des îles que j’aime tant.
Débuter une demande par un petit mot d’amour peu changer la réponse. Je reprends :
- Mon petit cœur des îles que j’aime tant. Ne pourrais-tu pas patienter jusqu’au mois de juin ? Les nuits sont plus courtes et surtout plus chaudes. Mon amour tu es toujours près de moi. Mes rêves, et la moindre de mes pensées sont auréolés de ta présence. Tu es ma raison de vivre. Pourrais-je avoir du rab ?
- Justement, si les nuits sont courtes, les journées sont plus longues, ainsi tu pourras bosser plus longtemps.
Je n’ai pas le choix, le chemin du retour se précise. J’essaye une dernière tentative :
- Mon amour, l’océan est pavé de danger. Entre les tempêtes, les cargos, les sous-marins, les monstres des abysses et les sirènes, le retour risque d’être agité.
- Dans ce cas, achète de la peinture au Portugal, ainsi tu n’auras pas besoin de la touiller avant de peindre.

Ce que vous venez de lire, adorable lecteur est une retranscription intégrale de la dernière conversation téléphonique avec Anneso. Vous pouvez constater que je suis brimé.

Dix minutes après avoir raccroché, le téléphone hurle sa solitude. Je le réconforte dans le creux de la main. C’est ma mère.
- Bonjour maman. Ça va.
- Oui.
- Tu tombes bien. Anneso veut à tout prix que je rentre.
- Que t’ai-je appris ?
- Je ne sais pas… ne pas manger mes crottes de nez.
- Entre autre. Je vais d’aider,  il semblerait que tu as de la dentelle entre les deux oreilles. Au sujet de la condition féminine.
- Tu sais maman, avec le temps j’ai oublié.
- T’en veux une !
- Non maman. Ça y est ! ça me revient. Les femmes sont des êtres adorables. L’homme doit les vénérer, et surtout les soulager de toutes les tâches qui pourraient abimer leurs douces mains. L’homme doit consacrer sa vie à les rendre heureuses et à exécuter le moindre de leurs désirs.
- Alors !
- Alors quoi !
- Alors tu rentres dare-dare à Beauvais, sinon je te colle une correction dont tu te souviendras.
- Oui maman, je serais à Beauvais début mai. Le temps de rentrer.

Voilà ma condition de pauvre hère abandonné par les siens.

Je précise ; les conversations téléphoniques ne sont que pure invention de ma part. Par pudeur je n’ai pas osé retranscrire les vrais, qui étaient beaucoup plus crues.



Ps. Nous recherchons des couches d’occasions. Si possible nettoyées. Merci.

mercredi 9 mars 2011

ALHANDRA


En discutant avec mon fils sur notre traversée qui est toujours au stade du rêve, j’ai constaté que dans le port où Avel Vat piaffe, il n’y a aucun bateau étranger. Nous sommes le seul qui n’a pas un drapeau portugais.
J’ai dit à Vivien qui aime ironiser sur mon demi échec, que si nous avions traversé, nous serions entourés de drapeaux français, anglais, allemands, hollandais, belges… je cesse là mon énumération. Je demande aux pays non cités de bien vouloir me pardonner. Tandis qu’en haut du Tage, nous sommes presque au bout du monde. C’est le premier port, je serais plus proche de la vérité en écrivant le premier ponton où nous sommes immergé totalement dans la vie locale.
Cela n’excuse pas ma non traversée, mais sincèrement je ne regrette pas mon choix. Cependant, l’avantage de ne pas concrétiser un rêve est qu’il reste un rêve, et qui y-t-il de plus beau qu’un rêve ?





Pour répondre a Arsouille.
 Tu as presque raison, mais tu prends le problème à l’envers. Je ne dirais pas : "Si je n’ai pas traversé c'est à cause de l'heureux évènement ...
 Mais je dirais : J’ai fait un enfant pour ne pas traverser.
 De passif, je deviens actif. J’ai tout prémédité. J’ai même percé les préservatifs. Je suis un grand manipulateur, et la personne que je manipule le mieux est moi-même.
Bon maintenant allons manipuler les instruments de cuisine, mon fils à faim.
                                                                                       

                                                                               FAIM !!!

lundi 7 mars 2011

Passé simple, pas si simple.

Voilà ! Voilà ! Voilà ! Voilà ! Voilà ! Voilà ! Voilà ! Voilà l’inspiration de ce vendredi matin. Le séjour d’Anneso, de Louise et Ninon touche à sa fin. La maman de Vivien et de Ninon est repartie mercredi rejoindre les douces températures de son pays natal.
En consultant une carte météo, nous nous sommes aperçus que nous avions les températures les plus élevées d’Europe avec douze degrés.
Du haut des ces marches,
six zogotos nous contemplent

Heureusement

que
les grands

sont sérieux

Presque sérieux !
Johnny Depp
le père
retombe
en enfance
Enfin ! Je retrouve des personnes sensées
Admirez la position académique du chien.
Et aussi la notre
Une oeuvre de Ninon, avec la participation volontaire de Louise
les jeux du cirque


et sa cage aux fauves

les photos que vous avez survolées en un court instant, représente une journée et demie de vie. A l’heure où j’écris, Louise, Ninon et Anneso sont dans l’avion. Nous sommes de nouveau, face à nous même, et  ne sommes pas beaux à voir. Donc, nous évitons de nous regarder.

Nous louâmes une voiture pour ramener tout le petit monde à l’aéroport. Au retour, nous décidâmes de dormir à l’hôtel. Lorsque nous arrivâmes dans la chambre, nous considérâmes que l’idée était loin d’être excellente. L’impersonnalité de la chambre dopait notre déprime passagère.
 Cependant je n’eus peut-être pas tort. Trois cent kilomètres à parcourir dans la nuit, probablement sous la pluie sur les autoroutes portugaises, n’était pas sans risques. Je ne me permettrais pas de juger la conduite des portugais, cependant, et ceci n’est qu’une simple constatation, elle est très virile. Pourtant la vitesse est limitée à 120 kilomètres par heures. J’ai cru comprendre que cela était la limite inférieure, par contre la limite supérieure dépend de la vitesse maxi du véhicule. Il y avait longtemps que je n’avais pas vu des voitures allemandes, entre autre, exprimer leur vélocité sans retenue et sans complexe. Je n’ai plus l’habitude de conduire dans de telles conditions. Je suis ni courageux, ni téméraire.
L’autre raison de notre arrêt, dans une maison non flottante, est la présence, sur notre chemin  du retour, de quelques monuments forts intéressants à visiter. Demain nous nous lèverons de bonne heure et entamerons un marathon culturel.

Encore un interligne qui représente presque deux jours. Nous sommes lundi matin. N’ayant pas de connexion internet sur le bateau, les articles squattent la mémoire du pc.
Alcobaça
Alcobaça
Hier nous visitâmes le monastère d’Alcobaça. « Il fut le premier monument intégralement gothique du pays. » Si j’ai le courage et la connexion, je posterai quelques photos. Le monastère de Batalha nous ouvrit aussi sa nef et son cloître.
 Des images de ce dernier, si mon taux d’alcoolémie ne dépasse pas la limite critique amenant au coma éthylique, apparaîtrons sur votre écran. Dans le bar où je me connecte, il est exigé qu’une boisson soit consommée pour dix minutes de connexions. En sachant qu’une photo met en moyenne cinq minutes pour transiter, et que la consommation que j’exige est une bière, il est possible en utilisant une équation à zéro inconnue, de trouver la solution : je suis raide pété à la dixième photo, et je ne vois plus la onzième.

Alcobaça
Alcobaça
Alcobaça
Alcobaça
Alcobaça
Alcobaça
Alcobaça
 Batalha
 Batalha
 Batalha
 Batalha
 Batalha

Ce n'est pas le poisson d'Avril

J’ai eu une surprise en apercevant Anneso à "l’aéroporto". Elle avait légèrement gonflé. J’ai tout d’abord envisagé qu’elle avait compensé mon absence en ingurgitant quelques hectolitres de bière. Elle a infirmé ma pensée. Le responsable de l’arrondi du ventre serait l’industriel qui fabrique une marque de préservatif dont je tairai le nom. Etant en procès avec lui, je n’ai pas le droit de le mentionner. Il bénéficie de la présomption d’innocence.
Pour comprendre l’histoire, vous devez vous remémorer l’existence de Ferdinand. Une lectrice, dont je ne divulguerai pas le prénom mais qui a un blog très actif sur la page du mien, avait, sur un commentaire, demandé qui était le fameux Ferdinand. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de l’expliquer, avec l’accord d’Anneso.
Ferdinand est un escorte-boy. Nous ne concevions pas que mon départ crée un vide affectif et autre. Seule cette solution, qui est à mon humble avis, un pâle succédané de votre serviteur s’est présentée.
Anneso a eu la chance de tomber sur quelqu’un de besogneux ; trop. Un préservatif n’a pas résisté à la surcharge de travail. Pourtant je les avais tous testés. J’ai failli oublié, Ferdinand est noir. Je ne suis pas raciste. Mais comment expliquer à la famille la couleur du bébé.



Bientôt un landeau